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REPONSE A LA PRESIDENTE DU PARLEMENT EUROPEEN

Ljubljana, 8 June 2000


Le Président de la République de Slovénie, Monsieur Milan Kucan, a répondu aujourd'hui ŕ la lettre de la Présidente du Parlement européen, Madame Nicole Fontaine, qui l'informe que quelques députés italiens du Parlement européen l'avaient chargée de faire part au Président de la surprise et de la déception suscitées par certains points de vue qu'il avait exprimés dans son discours du 17 mai dernier ŕ l'occasion de sa visite au Parlement européen.

Dans sa réponse ŕ Madame Fontaine, le Président a d'abord regretté que le dialogue n'ait pas eu lieu ŕ Strasbourg męme, pendant sa visite, et il a souligné qu'il considčre le Parlement européen comme le centre de l'esprit politique libre de la nouvelle Europe, comme une institution démocratique pour l'expression de toutes les expériences de l'espace européen et de tous les points de vue sur l'avenir commun, comme une institution au sein de laquelle il est possible de dire toute vérité, męme si elle peut parfois ętre désagréable pour certains. Selon l'avis du Président Kucan, passer des vérités sous silence ne peut contribuer ŕ la coexistence et ŕ l'entente mutuelle.

“Dans mon exposé, j'ai fait part aux députés du Parlement européen des espérances de la Slovénie que les questions ouvertes en matičre de relations bilatérales entre les candidats et les membres de l'Union européenne ne conditionnent pas l'admission ŕ l'Union européenne et qu'elles n'engendrent pas des différences entre les pays candidats dans les négociations actuelles”, a écrit dans sa lettre le Président Kucan.

Le Président Kucan ajoute en outre que “les conséquences de “la période douloureuse aprčs la deuxičme guerre mondiale”, qui est avec l'époque du fascisme et de la terreur fasciste contre les Slovčnes avant et pendant la guerre, une des périodes les plus tragiques des relations italo-slovčnes, ont été réglées par le Mémorandum de Londres de 1954, le Traité d'Osimo de 1975 et le Traité de Rome de 1983. En tant qu'un des Etats successeurs de l'ex-Yougoslavie, la Slovénie a rempli toutes les obligations lui incombant en vertu de ces traités. Elle verse entre autres réguličrement sa part de la dette acceptée envers l'Etat italien pour honorer ses engagements envers ceux des citoyens de l'ex-Yougoslavie, qui ont opté pour l'Italie pendant les années de rčglement des relations entre les deux pays aprčs la guerre. Pendant les négociations de son admission ŕ la qualité de membre associé, la Slovénie s'est vu imposer par le compromis dit espagnol, sur l'insistance du gouvernement italien de l'époque, une condition plus rigoureuse que pour les autres pays candidats. Nous l'avons difficilement acceptée, mais nous la remplissons d'une maničre conséquente.”

LE BUREAU DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE


OFFICE OF THE PRESIDENT OF THE REPUBLIC

 

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